La Lettre de l'AFEF n° 90 - Mai-Juin 2019

 

Lettre AFEF

 

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Lett Edito

 

 

Une année scolaire se termine, avec son lot d’espoirs, d’inquiétudes, de réussites, de préoccupations, de rêves. 

Et c’est dans ce moment de bilan que vient de nous quitter, brusquement, sans prévenir, une des plus grandes figures de l’AFEF, Raymond Le Loch. Raymond a accompagné avec conviction et humanité toutes les périodes de la vie de l’association, en a été le secrétaire national durant 10 ans, (et président de la FIPF pendant 4 ans). Il est toujours resté fidèle à l’AFEF, présent aux assemblées générales et rencontres-débats, et en mars au cinquantenaire de l’AFEF et du Français Aujourd’hui. Sa disparition nous laisse orphelins d’une histoire qu’il connaissait sur le bout des doigts et prenait le temps de me transmettre. Sa disparition me plonge dans une grande tristesse dont je vais essayer, par respect pour Raymond et ses engagements, de ne pas teinter cette Lettre de fin d’année scolaire.

 

L'année qui se termine a vu s’accumuler les déclarations, programmes, circulaires, textes officiels parmi lesquels il va falloir s’orienter, fixer une ligne de mire et s’y tenir. Les tentations ont été grandes, nous l’avons vu, pour le Ministère de faire table rase et de tout reprendre à zéro. De réécritures partielles à renouvèlement total, les programmes ont été bouleversés, bousculant des choix didactiques et pratiques pédagogiques qui commençaient à porter leurs fruits. De la maternelle au lycée, et jusqu’à l’entrée dans le supérieur, les choix politiques compriment les choix individuels, ce qui est bien leur rôle, à condition qu’une plus grande justice et équité les guide, et ouvre des portes aux enfants et adolescents qui n’en ont pas les clés. Des mouvements de protestation se répandent, à tous les niveaux, faisant peser la menace sur les conseils de classe et les examens. Même si ce n’est pas le rôle de l’AFEF mais celui des syndicats de proposer des moyens d’action, ceux-ci nous interpellent tant ils mettent en évidence le désarroi qui pèse sur la profession. 

 

Comment penser la rentrée prochaine ? Les programmes sont là, publiés, ils font autorité, nous allons faire avec, et en tirer le meilleur. Dans le premier degré, ce sont bien eux qui prévalent, malgré les tentatives de les infléchir par circulaire. Au collège, les ajustements ne les ont pas vidés des perspectives pédagogiques qu’ils ouvrent. Au lycée, les dés en sont jetés, nous lamenter ne mènerait à rien ; des interstices subsistent, que nous devons mettre à jour pour conserver actives nos pratiques pédagogiques qui font de nos élèves des lecteurs et scripteurs sensibles. Des inspecteurs nous incitent à nous saisir de ces opportunités, nous pouvons tous ensemble peser, et par nos pratiques orienter l’avenir de nos élèves. Après des journées plutôt ciblées primaire ces dernières années, l’AFEF prépare une rencontre-débat sur le français au lycée peu après la rentrée. Pour aller plus loin avec les programmes, et chercher les voies d’accès qu’ils laissent subsister.

Bonne fin d’année scolaire, à bientôt,

Viviane Youx

A la une

 

 

Professionnalité enseignante

Compte-rendu de la rencontre-débat de l'AFEF du 11 mai au Palais du Luxembourg : Professionnalité enseignante
Une très belle journée dont vous pouvez retrouver les diaporamas et les fichiers audio. Une vidéo est en cours de montage.

Sketchnote

 

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Instructions officielles, programmes, suite...

Dans la lettre d'avril, nous annoncions leur parution prochaine, les voici : Définition des épreuves anticipées de français du Bac 2020

Et l'analyse de l'AFEF : Épreuves anticipées de français : retour vers le passé. "Les épreuves de l’épreuve anticipée de français viennent d’être publiées sur Eduscol et même si elles ne nous surprennent pas vraiment, il convient de s’interroger sur ce qu’elles peuvent signifier au plan de l’enseignement de la discipline. Tout d’abord, les exercices interrogent quant aux modèles qui les sous-tendent..."

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Attendus de fin d'année et repères annuels de progression des cycles 2-3-4 - Un cadre espéré et important pour organiser les apprentissages en français.

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Circulaire de rentrée 2019 : Les priorités pour l'école primaire. 
En se focalisant sur le premier degré, la circulaire opère le tour d'adresse de  faire entrer la maternelle dans l'école primaire, et prétend infléchir les programmes de 2015.
Selon Mireille Brigaudiot (Café pédagogique 4 juin 2019), il n'y a pas à s'occuper de cette circulaire. "Il est clair que les maitres ont apprécié le Programme 2015, notamment parce qu’il reconnaissait enfin le jeune enfant comme acteur de ses apprentissages, et même les plus intellectuels. Mais nous voici dorénavant avec une conception d’un langage – matériaux? (du phonème à la phrase, comme autrefois…), d’un langage – discours ? (intentions), d’un langage – production d’oral ? (prosodie). On a vraiment l’impression d’un texte fait de copiés – collés. [...] S’il y a contradiction entre un texte supérieur et un texte inférieur, seul le texte supérieur fait référence. Le Programme a été publié par arrêté. Il n’y a donc rien à faire de cette note de service, texte hybride dont de nombreux éléments ne sont pas conformes au Programme."
Claude Lelièvre, sur son blog (sur Mediapart, 3 juin 2019) rappelle l'arrêté du 28 juillet 1882 (écrit sous l'influence décisive de Pauline Kergomard) qui signé la naissance de « l'école maternelle » française (une quasi exception dans le paysage européen) : « l'école maternelle n'est pas une école au sens ordinaire du mot : elle forme le passage de la famille à l'école ; elle garde la douceur affectueuse et indulgente de la famille, en même temps qu'elle initie au travail et à la régularité de l'école […]. Tous les exercices de l'école maternelle doivent aider au développement des diverses facultés de l'enfant [....] en ne lui imposant jamais un genre de travail incompatible avec la faiblesse et la mobilité du premier âge ». Et Pauline Kergomard ajoute (L'Éducation maternelle dans l'Ecole, page 178): "pour complaire aux parents, on soumet les pauvres petits à un travail prématuré qui paralyse l'essor de leurs facultés, arrête leur développement, tue leur curiosité intellectuelle et les condamne fatalement à une espèce de rachitisme moral et intellectuel". Le ministre actuel de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer peut-il entendre cela? Non à la transformation de l'école maternelle en un pré-élémentaire ''très primaire''!"

Agenda

 

 


15 juin - Rencontre régionale AFEF-Montpellier, Grabels

15 juin - "Les moins de trois ans", journée d'étude du GFEN-Maternelle, Ivry-sur-Seine

24-27 juin - Dakar 2019, Innover pour mieux enseigner. Congrès régional de la FIPF à Dakar. S'inscrire en ligne

28 juin - Les pratiques enseignantes à l'épreuve des contextes : apprentissage, professionnalisation, adaptation. Espé Val de Loire, Orléans

28-29 juin - "La diversité des apprentissages", 4ème congrès des classes inversées et pédagogies actives, Paris, Campus Pierre et Marie Curie

18-24 aout - Rencontres 2019 du CRAP-Cahiers pédagogiques, Bonneuil-Matours (86 près de Poitiers)

annonces

 

 


Plan de formation enseignants 2019-2020 Musée de la Poste - 5 modules thématiques au choix, dont un est exclusivement dédié aux professeurs des écoles de cycle 1
 

concours

 

 

 

Palmarès 2019Palmarès de la 4ème édition du concours Florilège-FIPF

"Cette année, 18 pays de 4 continents ont contribué, 39 établissements, 44 professeur·e·s. Notre concours poursuit son extension dans le monde, avec 10 nouveaux pays cette année." Le thème était : présent

Le palmarès et les lots offerts par les partenaires (Accent français et CLE International)  sont à retrouver sur la plateforme FIPF.
Les vidéos de l'annonce du palmarès, ainsi que de l'intervention de Edgar Morin (parrain du 10ème anniversaire du Florilège de Montpellier) sont sur cette page.

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Retour vers la luneRetour vers la lune, français et sciences 2019 : lire la présentation du concours 

 

 

cherche enseignants


 


Soutien scolaire secteur Bayonne - Demande de AGIR abcd, secteur de Bayonne

Ces élèves (qui) nous élèvent - Appel international adressé à tous les enseignants et éducateurs pour des témoignages personnels

appels

 

 


appel CRAP Education à la sexualitéAppel à communications pour un numéro des Cahiers pédagogiques : Éducation à la sexualité - Dossier coordonné par Chantal Guitton et Dominique Seghetchian - jusqu'au 30 juin

 

Appel à communications : Enseigner et apprendre l'orthographe à l'heure du numérique - Dépôt des soumissions : du 1er octobre 2019 au 15 novembre 2019 - Colloque international : 19-20 oct. 2020 - Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC) (France)

Appel à projet : Développement durable lancé par l'OrganisaAppel à communications : Enseigner et apprendre l'orthographe à l'heure du numériquetion internationale de la Francophonie et le Ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères

Publications

 

 

FA 204


Circulation des savoirs entre recherche et formationLe Français Aujourd'hui n° 204, mars 2019, coordonné par Lucile Cadet et Belinda Lavieu-Gwozdz

"Au moment où nous écrivons ces lignes, la question de la formation initiale et continue des enseignants, de ses modes et lieux de prise en charge, de son organisation, de la place du concours pour les futurs professeurs des écoles, des volumes horaires des maquettes des masters MEEF1, sont au cœur de notre actualité politique2. La réflexion aujourd’hui à l’œuvre sur l’ensemble de ces questions ne peut laisser de côté celles, fondamentales, de la construction et de la circulation des savoirs entre recherche et formation dans le cadre de la formation initiale et continue des enseignants, que la mastérisation de la formation des enseignants du premier et du second degrés installée à la rentrée universitaire 2010-20113 a contribué à rendre centrales." Lire le sommaire

4 articles supplémentaires en accès libre sur le site de l'AFEF :


Manesse masculin fémininLe féminin & le masculin dans la langue. L'écriture inclusive en questionsD. Manesse et G. Siouffi, dir., ESF Sciences humaines Mai 2019 
Lire la présentation
Lire un extrait gratuit
Lire le sommaire 
(avec une contribution de André Chervel)

"Qui décide des évolutions de la langue française ? En définitive, c’est toujours l’usage qui tranche. Il en va de même pour l’écriture « inclusive », apparue en France au début des années 2000 et sur laquelle le débat mobilise les passions depuis sa forte médiatisation en 2017. Cet ouvrage collectif sous la direction de Danièle Manesse et Gilles Siouffi, respectivement linguiste et spécialiste de l’histoire du français, fait le point sur ce phénomène, de manière posée et néanmoins défavorable." Luc Cédelle, Le Monde 30-31 mai 2019

"Lorsqu’ils contestent la formule « le masculin l’emporte sur le féminin », les promoteurs de l’écriture inclusive usent d’un argument-clé. Comment ne pas reconnaître que la langue est effectivement sexiste et qu’il serait nécessaire de la bousculer ?
C’est avec ce genre de formule qu’on coupe court à toute discussion raisonnée. Un tel argument s’apparente à ce que j’appelle les « préjugés non réfléchis sur la langue ». L’idée que le genre grammatical masculin et le genre biologique masculin sont homologues est profondément inexacte. Quand l’indo-européen s’est constitué, il y a des milliers d’années, dans des sociétés patriarcales, la forme masculine a pu être associée à l’idée de supériorité.
Mais tout cela n’a plus grand sens maintenant, puisque tous les objets qui nous entourent sont soit masculins soit féminins. La taie d’oreiller n’est pas plus féminine que l’oreiller, la table ne l’est pas plus que le fauteuil, une girafe peut être un mâle, etc. Et même si les personnes de sexe masculin sont en général de genre grammatical masculin, on dit aussi une sentinelle ou une estafette, ou bien, en sens inverse, un mannequin. Le masculin de la langue n’est pas le masculin du monde sensible. Quant au masculin qui « l’emporte sur le féminin », l’historien de la grammaire André Chervel montre dans notre livre que cette formule est quasiment introuvable dans les manuels scolaires, tant dans ceux du XVIIe que dans ceux des XIXe et XXe siècles." Entretien de Danièle Manesse avec Luc Cédelle, Le Monde 30-31 mai 2019
 

littérature numériqueEnseigner la littérature avec le numérique, Magali Brunel, François Quet, Nathalie Massol, Peter Lang éd. « Premier ouvrage consacré aux usages du numérique dans l’enseignement de la littérature, ce livre ouvre un nouveau champ de recherche, à la croisée des travaux qui portent sur la littérature numérique, sur la littératie médiatique et sur le numérique éducatif. » …….
 

peda oral

Pédagogie de l'oral, Les Cahiers pédagogiques  n° 553, mai 2019 - Dossier coordonné par PEGUY COLCANAP et HÉLÈNE EVELEIGH 

L’oral a le vent en poupe! Quels outils utiliser pour aider les élèves à apprendre par ce biais ? Comment provoquer la prise de parole en classe ? Quid du bavardage ? Au-delà de ces pratiques, notre dossier aborde la question de l’évaluation de l’oral, de son rapport à l’écrit et des inégalités qu’il peut mettre en exergue.
 

La coopération entre élèves en primaire - Les petits Cahiers N° 2 - mai 2019
cooperation primaireLa nouvelle publication des Cahiers pédagogiques, Les petits Cahiers
est disponible uniquement au format numérique (PDF), en téléchargement depuis le site de la Librairie des Cahiers pédagogiques au prix unique de 3 €.

 

 

 

ULIS, Unité localisée pour l'inclusion scolaire - Hors-série numérique n° 51 - mai 2019ULIS

Publication disponible uniquement au format numérique (PDF - epub), en téléchargement depuis le site de la Librairie des Cahiers pédagogiques.

Dossier coordonné par Gwenael Le Guével et Hélène Limat

 

 

Écrire, prescrire, interdire : les professionnels face à la littérature de LJ Ahr Mongenotaujourd'huiChristine Mongenot & Sylviane Ahr (éds). En vente sur le site de l’AFEF - Bon de commande « L’émergence d’un champ de recherche pluridisciplinaire autour de la littérature de jeunesse est un phénomène que le colloque organisé en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France en juin 2011 a clairement confirmé. Cette rencontre, dont il a été rendu compte dans un ouvrage collectif, a révélé le foisonnement des travaux de recherche consacrés à la littérature de jeunesse, en particulier depuis son introduction dans les programmes d’enseignement de l’école primaire, ainsi que la multiplication des espaces de formation, des manifestations scientifiques et des publications qui lui sont désormais consacrés. Mais si l’on veut dépasser ce premier constat, déjà bien étayé, comment expliquer ce développement exponentiel de discours et de pratiques sociales, culturelles et scolaires autour de cet objet aux enjeux historiquement éducatifs ? On ne peut désormais se contenter d’observer et de recenser ces discours et ces pratiques hétérogènes, qui se développent dans des sphères professionnelles diverses et reposent sur des savoirs de référence eux-mêmes plus ou moins éclectiques. ».......
 

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