« Je me demande si je ne suis pas en train de jouer avec les mots. Et si les mots étaient faits pour ça ? »
Cette citation issue de sa tragédie burlesque Les Bâtisseurs d’empire est plus qu’un credo : une invitation à laquelle toute l’œuvre de Boris Vian nous convie. Jouer avec les mots, les maux aussi pour celui qui se savait condamné par ses problèmes de cœur, sans parler du sens figuré. De cet homme pressé, Christelle Gonzalo nous permet de retracer un bout de la « chrono-bio-bibliographie », tant l’œuvre et la vie s’entremêlent dans un tourbillon enivrant. 100 ans, Vian ? Sentant, oui : pleinement vivant, avec un peu de l’écume des jours où vogue l’amour. S’entend, aussi : voilà le compositeur de chansons, le passionné de jazz. Et d’autres encore : le scénariste, le satrape du Collège de 'Pataphysique, l’écrivain aux multiples noms... Des Vian, en somme. Déviant ? Toujours, pour ce qui est de suivre une autre voie que celle des braves gens. Une voie originale, qui continue de tracer son sillon, comme un 78 tours de Duke Ellington, éternellement.
- 1947: L’Écume des jours. Débute sa collaboration à la revue Jazz Hot
- 1950: Rencontre la danseuse suisse Ursula Kübler, qu’il épouse en 1954
- 1953: Devient satrape du Collège de ‘Pataphysique
- 1954: Installation à la Cité Véron, dans le XVIIIe arrondisse- ment de Paris
- 1959: Directeur artistique des disques Barclay
- 23 juin1959: Il meurt après un malaise lors de la projection de J’irai cracher sur vos tombes
Lire l'ensemble du dossier dans le Français dans le Monde n° 426
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