Écrits réflexifs, écrits de travail - 9 mars

Les Mercredis de l'AFEF

Écrits réflexifs, écrits de travail dans les disciplines

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Si la tâche du professeur de français est sans conteste d’apprendre aux enfants et adolescents à parler, lire et écrire, elle ne se réduit aux apprentissages techniques que déclinent les textes officiels pour l’école. Elle consiste aussi (prioritairement ?)  à apprendre aux élèves à « penser, apprendre et se construire », comme le postulaient Chabanne, Bucheton et une équipe de chercheurs dès la fin du siècle dernier. Observations, mises en œuvre et analyses du rôle du langage, de ses tâtonnements, de ses ratures, orales et écrites, ont mis en évidence la nécessité de prendre en compte les productions langagières non abouties, dites « intermédiaires », si on les pense préparatoires à des discours terminaux, ou « réflexives » si on leur attribue le pouvoir de faire naitre, formuler une pensée nouvelle. Il s’agit de donner place et attention aux écrits et oraux « de travail » qui donnent à voir le laborieux chemin de construction des savoirs disciplinaires et « des mots pour les dire ». Les textes officiels qui régissent l’école signalent, depuis 2002, l’importance des écrits préparatoires aux textes terminaux ; mais ils sont perçus comme de simples étapes préalables, et ne sont pas reconnus comme outils d’apprentissage. Seuls les écrits aboutis méritent attention puisqu’ils sont évaluables…). Quant aux tâtonnements oraux qui donnent à voir la pensée « en marche », qui la stimulent et qui négocient les multiples apports de la classe pour façonner des énoncés provisoires, ils ne sont pas ou peu pris en compte, contrairement à l’oral élaboré de communication.  Or, c’est peut-être là que git la difficulté scolaire des élèves éloignés du nécessaire rapport réflexif au(x) langage (s) qui irrigue(nt) tous les apprentissages disciplinaires. 

Comment les enseignants aménagent-ils leurs enseignements pour laisser aux élèves le temps d’élaborer les productions nécessaires à leurs apprentissages et à leur développement de sujets ?  Comment articulent-ils l’analyse de ce tissu langagier labile, difficile à saisir, et l’étayage patient des reformulations ? Comment accompagner et orienter le travail du langage en français, certes mais aussi dans les autres disciplines : quelle organisation pour le maitre ou pour l’équipe enseignante ?

Ce webinaire partira de plusieurs présentations d'expériences pour ouvrir aux questions et au débat :

•  « Les écrits de travail en classe : un exemple de mise en œuvre en CM2 » - Maria Magnolia Catena, conseillère pédagogique et formatrice à l’Inpsé de Livry-Gargan (académie de Créteil)
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•  « Faire écrire dans les enseignements scientifiques de la voie professionnelle pour faire apprendre » - Florent Hodebert, PLP Maths-sciences au Lycée professionnel et Valère Mathé des Sables d'Olonne (académie de Nantes)
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• « La narration de recherche en mathématiques et en français » - Mathieu Billière, professeur de français et Jean-Raphaël Biehler, professeur de mathématiques au Lycée Duhamel du Montceau à Pithiviers (académie d’Orléans-Tours)
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