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Les rentrées se suivent et se ressemblent, hélas. Cette année, c'est du côté du lycée que le vent a tourné. Les programmes publiés il y a quelques mois, largement expurgés de quelques avancées didactiques pertinentes qui y avaient trouvé place, sont entrés en vigueur, assortis en classe de première d'une lourde liste d'oeuvres obligatoires. Et, même si la masse du travail de préparation occupe presque toute l'énergie disponible, elle laisse pointer quelques questions.
Et tout d'abord, comment, dans des programmes aussi clos, trouver quelques marges de manoeuvre, quelques espaces de liberté, quelques interstices à investir ? Il en existe : carnet de lecteur, cercles de lecture, écrits d'appropriation préservent un peu de ces démarches de lecture et d'écriture moins normées intitutionnellement qui ont fair leurs preuves. Les plus convaincus d'entre nous ne manqueront pas de s'en saisir, si la lourdeur du programme leur en laisse le temps.
Mais les autres ? A crouler sous la multitude des préparations nouvelles et la modification des épreuves dont on sait combien elle est déterminante pour l'enseignement en amont, le danger est grand de passer à côté de l'essentiel. Ces quelques démarches sauvegardées par les programmes risquent, si elles ne sont pas ancrées théoriquement, de tomber dans une accumulation de petites techniques vaguement décoratives pour faire "moderne", sans grande influence sur l'épisode final, l'EAF, dont le minutage laisse peu de place à l'improvisation.
Car, extraits de leurs contextes théoriques, le carnet de lecteur et l'écrit d'appropriation peuvent en arriver à l'effet inverse de celui qui a été prévu. Tout simplement, parce que c'est la conception même de l'enseignement littéraire qui est perverti par ces programmes. Ils nous ramènent à une conception de la littérature comme ensemble de connaissances normées qu'il suffirait de dérouler devant les élèves dans un ordre chronologique et des genres fixés. Cette idéologie, qui imprègne toute la construction des programmes de 2nde et 1ère, se retrouve caricaturée dans le sujet zéro de dissertation publié sur Eduscol. Etait-il nécessaire de proposer un sujet zéro pour offrir une telle lapalissade imbue de connivence ? Peut-être serait-il bon de rappeler quelques principes essentiels du système scolaire français :
- tous les élèves ont droit à un enseignement littéraire, dans les filières générales, technologiques, professionnelles, ce qui implique d'attribuer un temps suffisant à cet enseignement ;
- le principe de la liberté pédagogique est central, et ne doit pas être entravé par des dispositifs contraignants visant à normaliser l'ensemble des pratiques ;
- des droits doivent être énoncés et rappelés :
- les droits du lecteur à lire et comprendre selon les modalités qui lui conviennent le mieux,
- les droits des élèves à exprimer leur opinion et leur point de vue,
- les droits des enseignants à user des démarches didactiques qui leur semblent les plus pertinentes en regard de la recherche,
- les droits de la littérature à ne pas être instrumentalisée, et à rester vivante et multiforme,
- les droits du citoyen à se fonder une culture, notamment par une fréquentation personnellement investie de la littérature.
Mais il reste à savoir si le projet politique de ces programmes est bien de former des lecteurs-scripteurs-parleurs autonomes et responsables. Des citoyens avisés, en quelque sorte...
Viviane Youx
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Journée AFEF-Lettres Vives - Samedi 30 novembre 2019 - Paris
L'organisation est en cours de préparation : intervenants et lieu seront précisés bientôt. L'inscription est ouverte.
(Les personnes qui adhéreront pour participer à cette journée bénéficieront de la gratuité d'inscription et du report de leur adhésion sur l'année 2020).
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Professionnalité enseignante
Compte-rendu de la rencontre-débat de l'AFEF du 11 mai au Palais du Luxembourg : Professionnalité enseignante
Une très belle journée dont vous pouvez retrouver les diaporamas et les fichiers audio. Une vidéo est en cours de montage.
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5ème édition du concours mondial Florilège-FIPF d'écriture créative collective : Partage
Lancée à Athènes début septembre (durant le 3ème Congrès européen de la FIPF) la 5ème édition du concours Florilège-FIPF d'écriture créative collective se clôturera durant le XVème Congrès mondial de la FIPF en juillet 2020 (à Nabeul, en Tunisie). Le thème de cette année, "Partage", place cette édition dans la continuité du thème de ce prochain Congrès mondial de la FIPF.
Ce concours original propose une démarche d'écriture créative collective (au sein de la classe ou entre classes). Il est ouvert aux classes du monde entier : élèves du primaire, du secondaire, étudiants du supérieur. Deux genres sont proposés : nouvelle ou poème.
Lire le règlement et les conditions de participation sur la page dédiée.
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"Le français langue de partage", Appel à communications pour le XVème Congrès mondial de la FIPF - Nabeul, Tunisie, 10-16 juillet 2020.
Il devrait regrouper 1500 à 2000 enseignants de français langue maternelle, langue seconde ou langue étrangère dans le cycle primaire, au collège, au lycée et à l’université, inspecteurs, décideurs, responsables pédagogiques, chercheurs, experts, éditeurs, écrivains, libraires et entrepreneurs culturels autour du thème « Le français langue de partage ». Ce qui unit en effet tous ces spécialistes et utilisateurs du français est cette langue qu’ils partagent et qui a vocation à favoriser le partage. Cette vocation, le congrès la mettra en évidence sur les plans scientifique et pédagogique, culturel et convivial.
(Appel jusqu'au 30 octobre)
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Comparaison(s) en didactique des littératures, Appel à communications pour les XXIèmes Rencontres des chercheur.e.s en didactique des littératures, Faculté d’Education - Université de Montpellier, 10-12 juin 2020
(Appel jusqu'au 30 janvier)
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Contenus disciplinaires dans les outils numériques : perspective didactique, Appel à communications, Symposium AMSE 2020, Buenos-Aires, 8-11 juin 2020
(Appel jusqu'au 30 septembre)
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Appel à varia pour la revue Repères (Recherches en didactique du français langue maternelle - Institut Français de l’Éducation-ENS de Lyon et ENS Éditions). Ces articles peuvent émaner de chercheur.e.s « confirmé.e.s » comme de « jeunes chercheur.e.s » et rendre compte de travaux récents ou en cours (mais suffisamment avancés), individuels ou collectifs. La longueur des articles doit être comprise impérativement entre 30 000 et 50 000 signes (espaces compris).
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L'auteur dans la classe, Le Français Aujourd'hui n° 206, septembre 2019 - Coordonné par Anne-Marie Mercier-Faivre et Christine Mongenot. "...dans le cadre scolaire, la rencontre avec celui ou celle qui a créé une œuvre que les élèves ont déjà fréquentée, voire travaillée de manière très approfondie avec leur enseignant, est désormais inscrite dans les pratiques ordinaires ; elle a en tout cas largement perdu de son caractère exceptionnel, même si cette venue garde quelques traces cérémonielles, la sacralisation de l’auteur n’étant pas totalement obsolète. Quels sont donc les facteurs susceptibles d’expliquer cette institution- nalisation ? Ils sont de natures très diverses et l’on doit sans doute, pour considérer ce qui est devenu une pratique « scolaire », élargir la vision pour considérer quelques évolutions contextuelles qui ont pu favoriser sa diffusion et sa pérennisation." Voir le sommaire
Textes et gestes de la maternelle à l'université, Le Français Aujourd'hui n° 205, juin 2091 - Coordonné par Valérie Ducrot et Chantal Lapeyre. "Invitation à "lire autrement les albums, en posant sur eux les yeux de la danse", le volume promeut un autre regard sur le texte qui en retour enrichit la compréhension purement textuelle." Voir le sommaire
Droits des élèves, droits des enfants. Cahiers pédagogiques n° 555 septembre-octobre 2019 - Dossier coordonné par Catherine Chabrun et Maëliss Rousseau. "La Convention internationale des droits de l’enfant aura 30 ans en novembre 2019. Quelles pratiques pédagogiques et quels partenariats développer pour que les enfants, y compris ceux en situation difficile à l’extérieur de l’école, soient acteurs de leurs droits, tout en respectant leurs obligations en tant qu’élèves ?"
Quelle(s) culture(s) pour les élèves de lycée professionnel ? - Interlignes n° 49 - Juin 2019. La mission première du lycée professionnel est bien évidemment la préparation des jeunes à un métier et à leur insertion professionnelle. Cependant elle ne se limite pas à cette finalité. Sinon pourquoi donner une formation scientifique à de futurs vendeurs ? Proposer à tous une culture littéraire, artistique ? Leur offrir des activités physiques et sportives ? C’est dire que le lycée professionnel est là pour former aussi l’homme et le citoyen ! Numéro disponible gratuitement en téléchargement
(D)écrire, prescrire, interdire : les professionnels face à la littérature de jeunesse aujourd’hui, Christine Mongenot et Sylviane Ahr (eds). En vente sur le site de l’AFEF - Bon de commande « L’émergence d’un champ de recherche pluridisciplinaire autour de la littérature de jeunesse est un phénomène que le colloque organisé en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France en juin 2011 a clairement confirmé. Cette rencontre, dont il a été rendu compte dans un ouvrage collectif, a révélé le foisonnement des travaux de recherche consacrés à la littérature de jeunesse, en particulier depuis son introduction dans les programmes d’enseignement de l’école primaire, ainsi que la multiplication des espaces de formation, des manifestations scientifiques et des publications qui lui sont désormais consacrés. Mais si l’on veut dépasser ce premier constat, déjà bien étayé, comment expliquer ce développement exponentiel de discours et de pratiques sociales, culturelles et scolaires autour de cet objet aux enjeux historiquement éducatifs ? On ne peut désormais se contenter d’observer et de recenser ces discours et ces pratiques hétérogènes, qui se développent dans des sphères professionnelles diverses et reposent sur des savoirs de référence eux-mêmes plus ou moins éclectiques. ».......
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Charte d'affiliation à la FIPF, adoptée par le CA de la FIPF du 27 janvier 2017
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