De l’usage des paliers d’apprentissage : de Sadia Pamart-Aït Briim


rapprocher le Socle commun de connaissances et de compétences du cadre européen de référence pour les langues

 

De l’usage des paliers d’apprentissage :

 rapprocher le Socle  commun de connaissances et de compétences du cadre européen de référence pour les langues.

 

Le socle commun de connaissances et de compétences  rappelle le cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) par le fait que tous deux  indiquent  « une base commune » de connaissances, concernant les savoirs, les savoir – faire et les savoir-être. Ils peuvent aider et accompagner l’enseignant  dans les objectifs à atteindre pour chaque palier, en tenant compte du niveau de l’apprenant  et de son rythme de progression.

Depuis septembre 2002, j’enseigne le français langue étrangère/ français langue seconde, dans une classe du dispositif passage primo arrivant 16-18 ans. J’ai dû très vite travailler par paliers, l’objectif étant que l’apprenant étranger, affecté dans une classe de cursus ordinaire selon son niveau de scolarisation et de son projet professionnel, atteigne rapidement le niveau de langue en français le plus élevé possible, afin de lui permettre de comprendre et de suivre les cours. Le CECRL est intéressant pour mener au mieux un enseignement individualisé… personnalisé.

Selon les textes officiels, «Le socle commun de connaissances et de compétences présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Introduit dans la loi en 2005, il constitue l'ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d'individu et de futur citoyen.» Concernant le  CERCL, publié en 2001, «  il constitue une approche totalement nouvelle qui a pour but de repenser les objectifs et les méthodes d'enseignement des langues et, surtout, il fournit une base commune pour la conception de programmes, de diplômes et de certificats. En ce sens, il est susceptible de favoriser la mobilité éducative et professionnelle.»

Dans le socle commun comme dans le CECRL,  on insiste sur la «base commune» propre à tous.

Nous constatons que Le socle commun de connaissances et de compétences présente, comme le CECRL, des  paliers, des seuils à atteindre.

Le tableau ci-dessous, extrait des textes officiels, présente des niveaux communs de référence du A1 au C2 et les équivalences par rapport au système scolaire français...

(Pour voir le tableau, télécharger le document complet dans l'espace collaboratif)

Il est à préciser que ces équivalences concernent les langues vivantes étrangères. Les programmes de langues vivantes en collège sont désormais communs à toutes les langues et s’organisent en deux paliers : palier 1 = 6è et 5è. Palier 2 : 4è et 3è. Ces paliers ne sont pas numérotés de la même manière que dans le livret de compétences où le collège constitue le palier 3 pour toutes les compétences.

Les langues vivantes juxtaposent les deux : «de l’école primaire à la fin de la scolarité obligatoire, les élèves acquièrent progressivement les compétences et les connaissances du socle commun. Elles sont validées à trois moments-clés de la scolarité: CE1, CM2 et troisième.»

le socle commun de connaissances et de compétences, comme le CERL, est un indicateur des savoirs de base  à maîtriser. Il n’impose pas une pratique unique de classe à l’enseignant qui a la liberté  de travailler, comme il le souhaite, d’utiliser les outils qu’il choisit ou qu’il crée à partir du moment où l’apprenant progresse et surmonte ses  difficultés éventuelles.

Il permet, par ailleurs, de mesurer l’évolution de l’élève dans sa scolarité. Il attire l’attention sur ses acquis mais également sur ses fragilités. Ce qui entraîne  la nécessité  de la  mise en place de modalités pédagogiques pour que l’apprenant  parvienne à franchir ses difficultés avec succès et à progresser dans ses apprentissages en langue française.

Le socle commun de connaissances et de compétences peut être un bon outil d’évaluation et donc de repérage des besoins de l’élève. Mais il n’est  efficace et légitime que si les moyens pédagogiques suivent pour mettre en place très rapidement un protocole de suivi  réel de l’apprenant en difficulté pour parvenir à enrayer, sinon à diminuer de façon significative le taux toujours scandaleux de jeunes illettrés, ou peu scripteurs et peu lecteurs à la fin du collège.

Nous ne pouvons donc que nous interroger sérieusement sur les moyens qui seront mis en place pour un authentique accompagnement personnalisé des élèves en difficulté : d’un côté, le Ministère de l’Education Nationale manifeste son désir louable de s’attaquer à l’illettrisme et de l’autre il supprime en masse des postes d’enseignants et d’enseignants spécialisés, augmente les effectifs en classe, même en ZEP…

Sadia Pamart- Aït Briim

Sources :

www.education.gouv.fr/.../le-socle-commun-de-connaissances-et-de-competences.html

eduscol.education.fr › ... › Langues vivantes

 

 

Soumis par   le 23 Juin 2011