Pour une professeur stagiaire qui découvre le métier cette année, la possibilité d’échanger sur une question aussi importante que le socle commun répond à un véritable besoin.
Comment allons-nous, futurs TZR, nous adapter aux fonctionnements locaux des établissements où nous serons amenés à enseigner, si nous n’avons pas réfléchi aux enjeux de cette réforme ?
Le Socle Commun se substitue beaucoup plus aisément pour nous au programme que pour les enseignants expérimentés, dans la mesure où il comble des besoins immédiats.
En effet, quelle posture de lecteur le programme de collège de 2009 propose-il de construire ? Quelles procédures ( autres que la lecture de textes fondateurs ) engager pour construire une culture humaniste par exemple ?
Là où règne l’implicite dans le programme, les items du socle commun nous fournissent des pistes intéressantes si on les approfondit : quelles stratégies mettre en place pour lire ? Comment mettre en lien la dynamique de l’autonomie et de l’initiative avec une certaine conception de l’humanisme ?
Mais cet empressement que nous avons à nous emparer des compétences du Socle Commun n’est-il pas aussi dû à notre désarroi ? Si nous nous contentons de remplir des grilles d’évaluations établies par nos collègues, ne prenons-nous pas le risque d’être les exécutants d’une tâche, qui ôte bien de leur complexité aux gestes de la profession ?
Il nous faut, nous jeunes professeurs, être vigilants, et dans le contexte de diminution de la formation, trouver le moyen de réfléchir, comme nous l’avons fait samedi, justement sans qu’aucune position tranchée, donc parcellaire, ne vienne entraver une appropriation raisonnée de cet outil.
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire