Journée d’étude : Mercredi 26 mars 2008
Université de Cergy-Pontoise - IUFM de l’académie de Versailles
Département de Lettres - Langues - Documentation
Site IUFM Antony - Jouhaux
L’entrée officielle, en 2002, de la littérature dans les programmes de l’école primaire et la définition, en 2006, d’un socle commun de compétences à l’issue de la scolarité obligatoire ont introduit de nouvelles exigences dans l’enseignement du Français. La question de la continuité et des ruptures dans la construction d’une culture littéraire de l’école maternelle au lycée s’affirme comme une problématique majeure. Elle engendre des expérimentations et des interrogations en séries.
Les premières sont relatives au corpus des textes littéraires à proposer aux élèves. Sur quels critères choisir les textes ? Quel intérêt et quelles limites présentent les listes ministérielles ? Quel type d’ouverture culturelle ces listes proposent-elles sur le patrimoine national et international ? L’élargissement apparemment incessant des corpus étudiés est-il compatible avec l’idée même de culture « commune et partagée » ? La prise en compte des lectures réelles des adolescents ne génère-t-elle pas des problèmes de légitimité… ?
Les secondes interrogations concernent les objectifs pédagogiques. Ainsi, la volonté affirmée de travailler les inférences dans les textes littéraires et documentaires au cycle 2 de l’école primaire, et celle d’organiser des débats interprétatifs « dès cinq ans » bousculent les représentations ordinaires et les définitions d’une pédagogie de la compréhension dans le champ littéraire. Comment les tâches se répartissent-elles entre professeurs des écoles et professeurs des collèges et lycées pour former à la lecture littéraire ? Peut-on d’ailleurs parler de lecture littéraire à l’école primaire ? En conséquence, les dernières questions renvoient aux démarches pédagogiques à mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs pédagogiques fixés. Comment par exemple organiser des parcours de lecture au long d’une année, d’un cycle à l’autre, du premier degré au second degré ? Sous quelles formes concrètes et pertinentes les mises en réseaux peuvent-elles se réaliser ? A quelles conditions apportent-elles une valeur ajoutée à l’offre culturelle ? Comment mieux évaluer l’impact de la formation proposée aux enseignants ?
Des éléments de réponse ont été construits, en liaison avec l’avancée des recherches sur la didactique, bien avant la publication des textes officiels. Des pratiques innovantes ont été mises en oeuvre dans de nombreuses classes des écoles, des collèges, des lycées d’enseignement général et professionnel dans les domaines de l’offre de lecture, des formes d’incitation et d’initiation et plus généralement en ce qui concerne la construction d’une culture littéraire commune du premier au second degré. Il s’agit désormais d’approfondir ces travaux dont l’efficacité a été appréciée, de les enrichir, de les généraliser, de mieux évaluer leurs effets pour que les objectifs définis soient atteints par tous, particulièrement dans les domaines de la maîtrise de la langue française et de la « construction d’une culture humaniste ».
Pour continuer à apporter des éléments de réponse à ces questions, six groupes de travail se réuniront pendant l’année universitaire afin de préparer six ateliers qui seront animés par un enseignant chercheur, un formateur IUFM, un formateur de terrain. La journée d’étude rendra donc compte d’une réflexion collective en même temps qu’elle permettra à des enseignants chercheurs de faire le point sur leurs travaux. Un éclairage international aura pour but d’inscrire la problématique française dans un contexte européen.
La journée d’étude s’adresse donc à tous les formateurs à temps plein ou partagé à l’IUFM, aux maîtres formateurs et conseillers pédagogiques, aux professeurs associés et conseillers pédagogiques. Elle sera ouverte aux stagiaires de Lettres et de Lettres Histoire.
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