Appel à article Le français aujourd’hui n° 232


« La formation linguistique des enseignants »

Appel à article 

Le français aujourd’hui n° 232 (mars 2026)

« La formation linguistique des enseignants »

Coordonné par Tatiana TAOUS & Marie-Laure ELALOUF

 

 

Pour ce nouveau dossier relatif à la composante « étude de la langue » de la revue Le français aujourd’hui, nous invitons les contributeurs à orienter la réflexion sur la formation linguistique des enseignants des premier et second degrés, comme du supérieur. Après avoir travaillé sur les représentations que les acteurs de l’éducation ont de la grammaire (FA 211), sur les notions grammaticales particulièrement problématiques – et, de ce fait, hors-cadre (FA 214) – et, enfin, sur la possible émergence d’un enseignement de la grammaire qui serait plus critique que prescriptif, et qui réinterrogerait les questions de norme (FA 225), la revue propose un nouveau dossier tourné vers les enseignants en formation initiale ou continue : leurs parcours, leurs besoins, leurs attentes dans une période de forte incertitude institutionnelle. Nous supposons en effet que les représentations que les enseignants ont de la langue et de ses fonctionnements prennent leur source dans l’enseignement linguistique qu’ils ont pu eux-mêmes recevoir et qu’elles peuvent informer leur manière de concevoir leur enseignement grammatical et lexical, ainsi que les apprentissages de l’oral et de l’écrit, qui mobilisent toutes des habiletés linguistiques. Mais ce n’est pas l’unique hypothèse : il est tout à fait envisageable qu’une formation linguistique ayant intégré aussi les questions de la variation et les problématiques psycho- et sociolinguistiques n’ait eu que peu d’effet sur certains enseignants…

… soit que la formation linguistique, limitée à une démarche descriptive, ne les ait pas invités à réfléchir à une typologie des grammaires (Petiot 2000) qui leur aurait permis de dépasser l’approche prescriptive, toujours très tenace ;

… soit que les problèmes de gestion de classe et des élèves (pour les enseignants novices) ou les contraintes de l’institution (pour les enseignants expérimentés) les aient conduits à donner l’avantage aux préoccupations plus expressément pratiques et à rechercher des modèles directement exploitables, indice que la formation en linguistique ne leur a peut-être pas fourni des pistes pour explorer la didactisation des savoirs linguistiques et envisager la transposition didactique de ces savoirs en connaissances enseignables. 

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Soumis par   le 13 Avril 2025