Vu en avant-première : L'origine de la violence, de Elie Chouraqui


Sortie en salles le 25 mai 2016

L’AFEF était conviée le 13 avril 2016 à la « projection presse » du film l’origine de la violence écrit et réalisé par Elie Chouraqui.

Ce film est une adaptation du roman de Fabrice Humbert qui a lui-même participé  à l’écriture du scénario.

On y retrouve l’essentiel de la trame narrative de l’ouvrage : Un jeune professeur de français, Nathan Fabre, découvre au camp de concentration de Buchenwald une photographie sur laquelle figure un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, le stupéfie. C’est le départ d’une recherche sur ses origines que Nathan va mener seul face au  silence d’Adrien. Pourquoi ce fils d’une grande famille bourgeoise catholique porte-t-il un tel prénom ? Pourquoi subit-il une violence qui le mine et le dépasse ? Que recouvre le silence de la famille Fabre ?

À travers cette quête, se mêlent, se déchirent mais aussi se rencontrent des êtres dont l’humanité bouleverse. Peut-être davantage que le roman, le film entrelace petite et grande histoire. Passion et  amour, pardon et vengeance, questions de la filiation et de la paternité raisonnent avec la mémoire de l’extermination des juifs, de la barbarie nazie, de la collaboration, de la dénonciation et de l’héritage des enfants d’aujourd’hui.

C’est bien un travail de mémoire qui s’impose à Nathan comme on cherche à traquer dans son inconscient l’origine refoulée de la violence. Quant à l’héritage, le film offre un émouvant message d’espoir à travers la rencontre entre un fils de déporté et une jeune Allemande dont la famille était nazie.

Elie Chouraqui traite ici de thèmes auxquels il est particulièrement attaché et qui se retrouvent sur l’ensemble de son œuvre, à commencer par ceux de la famille et de la souffrance. Il faut souligner la qualité du jeu des acteurs qui portent littéralement le projet.

L’origine de la violence est un film réussi en ce qu’il est à la fois réponse et questionnements. Il parie sur la vie sans cesser d’interroger la violence. Il mérite d’être vu d’abord pour cette humanité qu’il traque et revendique. 
Serge Herreman

Voir le synopsis sur le site de l'AFEF.

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Soumis par   le 18 Avril 2016