Colloque 23-24 sept. 2021 - El Jadida (Maroc)
Les sphères éducatives formelles et non formelles : questions de relations et d’interactions
L’enseignement-apprentissage repose non seulement sur un curriculum programmé à l’école, mais aussi sur celui acquis au sein de la famille (gestes, codes) et les savoirs implicites attendus par le corps enseignant, comme par l’institution (Perrenoud, 2010 ; Lahire 2019). Le concept « d’éducation diffuse » rend compte de ce processus d’enseignement-apprentissage et du développement des compétences hors des institutions. Malgré la critique de la tripartition « formel, informel et non formel » (Billett, 2002), les différents modes et lieux d’apprentissage sont de plus en plus considérés dans leur complémentarité parce qu’ils fonctionnent en synergie (Alheit, P. et Dausien, B., 2005). Pourtant, dans le cadre éducatif, ce qui n’est pas formalisé reste, plus que jamais, en débat et sujet d’analyse. En effet, l’institution scolaire reste la détentrice légitime des prescrits d’apprentissage, des référents et de leurs évaluations.
La forme scolaire est avant tout une forme sociale, liée à un pouvoir qui la codifie. Elle répond à des modèles culturels sujets aux changements et s’inscrit dans une forme de socialisation parmi d’autres (Maulini, 2005 ; Bourgère, 2011). La socialisation au sein de la famille peut freiner la réussite scolaire dans les systèmes d’« héritiers » (Bourdieu 1964 ; 1970) et favoriser la discrimination dans les inégalités de l’enfance (Lahire, 2019). Il s’ensuit une réflexion sur la valorisation des apprentissages issus des différentes sphères de socialisation. Lire la suite
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