A l'occasion de cette rentrée 2013 placée sous le signe de la Refondation de l'école et de la création des ESPE (Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation), l'AFEF a choisi de reposer la question de la formation : formation des enseignants et formation en français.
Afin de préparer une rencontre-débat sous forme d'ateliers, qui aura lieu le samedi 16 novembre, l'AFEF propose un laboratoire d'idées le samedi 28 septembre de 10h à 16h30 à Paris 3 Censier (13, rue Santeuil, Paris 5ème, M° Censier-Daubenton, salle Las Vergnas)
La participation est gratuite. Les frais de déplacement sont remboursés aux provinciaux (tarif SNCF le moins cher) S'inscrire
Voici quelques propositions pour engager la discussion sur la formation :
Trois directions de travail et de réflexion semblent nécessaires pour que notre association joue son rôle sur la question de la formation des enseignants autant initiale que continue.
La première est d’ordre politique et institutionnel et demande un engagement réflexif long, lent et partagé. Il s’agit d’apporter notre point de vue notamment sur la place de l’enseignement du français (dans toutes ses dimensions) dans la perspective d’une refondation de l’école. En effet force est de constater plusieurs problèmes : la démocratisation de l’école n’a aucunement progressé en quarante ans, la professionnalisation à l’université est assez largement en panne, la crise du recrutement des enseignants, mal payés, mal formés, mal considérés et peu préparés aux transformations de la société frappe aujourd’hui la France comme nombre de pays européens. L’ensemble des personnels de l’éducation nationale est en grande souffrance notamment dans les collèges.
Devant cette situation nous devons trouver les moyens d’engager à nouveau le débat avec l’ensemble des enseignants de tous niveaux, des formateurs, des corps d’inspection, associations et chercheurs dans diverses disciplines. Sur quoi est-il encore possible d'agir alors que tout semble avoir déjà été dit ? Cette réflexion doit s'engager dans la durée, avec des relais, notamment une rubrique associative dans notre revue, le Français Aujourd'hui.
La deuxième perspective est au contraire de l’ordre de l’urgence et de la solidarité. Il s’agit en effet d’inventer des dispositifs nouveaux, ponctuels, régionaux ou simplement d’établissement(s) pour accompagner le développement professionnel des nouveaux arrivants dans le métier, avant ou après le concours. Il s’agit d’installer avec eux un dialogue professionnel, non institutionnel, non évaluatif. On sait aujourd’hui que le développement professionnel nécessite l’articulation lente et difficile de savoirs théoriques multiples et de savoirs d’expérience. La question est alors de réfléchir à la nature et l’importance des postures d’accompagnement (écoute ouverture etc.) à adopter en cas de difficultés. C’est à ce niveau que notre association peut aussi trouver un nouveau souffle pour recréer des réseaux professionnels.
Troisième perspective dans la ligne de ce que l’association et sa revue ont toujours favorisé : le développement de recherches-action-formation (avec multiples partenaires) sur des questions didactiques particulièrement vives. Ces recherches-action-formation thématiques pourraient donner lieu à des rencontres une ou deux fois l’an au niveau régional (en coopération avec les ESP).
Le point commun de l’ensemble de ces perspectives est de travailler le plus possible au niveau régional, au plus près des établissements, si nous en avons les moyens.
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