Prochaine rencontre : samedi 25 juin 10h-17h (Association Reille 34 avenue Reille Paris 14ème)
L’AFEF a tenu la première journée de son laboratoire d’idées sur le Socle commun de connaissances et de compétences le 14 mai. Nous avons entamé cette réflexion afin de faire le point entre des positions contradictoires qui nous divisent, qu’elles soient associatives ou syndicales, tant le débat est complexe, ce dont atteste bien la problématique, elle-même discutée, proposée par Bénédicte Etienne. Les réponses au questionnaire qui l’accompagnait nous ont permis de travailler sur un matériau riche et divers, même s’il ne s’agissait évidemment pas d’une enquête scientifique qui aurait permis de dégager une typologie de représentations. Les travaux n’ont pas été clôturés, ils se poursuivront lors d’une prochaine journée de réflexion le samedi 25 juin et devraient alors nous permettre de déboucher sur la formulation de questions que suscite le socle commun, ainsi que sur des propositions.
D’ores et déjà notre débat fait apparaitre des éléments contrastés, positifs dans ce que le socle permet avant tout de se centrer sur l’élève, sur les processus d’apprentissage en construction, qu’il offre un outil d’évaluation diagnostique et incite à des échanges pédagogiques et interdisciplinaires. La notion de compétences nous semble au cœur du débat, tout à fait pertinente en ce qu’elle permet d’englober connaissances et savoir-faire, mais rendue souvent inopérante dans le socle par un titre qui sépare les connaissances des compétences et une imprécision dans la terminologie.
Mais la notion de socle pose question : s’agit-il d’un "RMI" ? Que faire pour ceux qui ne l’atteignent pas ? Et comment l’articuler avec les programmes qui procèdent d’une logique totalement opposée ? Les valeurs égalitaires qui sous-tendent le socle, mettant l’enseignant en posture d’accompagnement des apprentissages, sont mises à mal par les gestes enseignants expositifs que l’on trouve dans les programmes et par une atomisation de l’évaluation déconnectée des processus d’apprentissage. Quelles sont les finalités du Livret Personnel de Compétences à valider en fin de cursus, qui ne prend plus en compte les progressions annuelles comme le faisaient les grilles de compétences précédemment proposées ? Des craintes ont été évoquées d’une atomisation des savoirs, de la disparition des dimensions spéculatives, symboliques, esthétiques qui, sous couvert d’une soi-disant égalité des chances, entérinerait la reproduction des inégalités sociales.
Le débat n’est pas clos,il se poursuivra le 25 juin. Mais certains d’entre nous ont souhaité, à la fin de notre première journée de travail, réagir aux débats en fonction de leur expérience. Vous pouvez lire ces réactions qui n’ont pas valeur de position commune, mais d’éclairages divers :
Isabelle Limami : "Quid du socle et des programmes ?"
Amélie Mendez : "Entrer dans la profession avec le socle commun"
Viviane Youx : "L’espoir déçu d’un socle commun de compétences"
Sadia Pamart-Aït Briim : De l’usage des paliers d’apprentissage : rapprocher le Socle commun de connaissances et de compétences du cadre européen de référence pour les langues
Vous pouvez aussi lire les réponses au questionnaire
Et une série de documents dans l'espace collaboratif (Rencontres-débats, socle commun):
Livre blanc - Livre blanc bis - 4 pages FCPE SNES SNEP - Interconnexions fichiers décrochage - Passeport orientation formation ONISEP 1 - Passeport orientation formation ONISEP 2 - Europe compétences pour employabilité
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