L'enseignement du français : un enjeu démocratique


Editorial du 1er septembre 2009

« Un plan pour la rénovation de l’enseignement du français », c’est ainsi que la jeune AFPF sous-titrait, il y a tout juste 40 ans, son Manifeste de Charbonnières. Ce texte, profondément démocratique et novateur, faisait reconnaitre le caractère multiple de la discipline français ; le développement de la didactique réduisait le choix cornélien entre professeur de lettres et de langue ; les professeurs de français devenaient des enseignants, le sigle AFPF évoluant en AFEF et l’activité des élèves en classe damait le pion à la pédagogie frontale. Des militants se rassemblaient autour de l’idée d’une école plus juste, capable d’absorber dans un collège pour tous, puis un lycée élargi, des cohortes nouvelles d’élèves qui jusque-là n’y avaient pas accès.

Une génération et demie plus tard, qu’en est-il ?

Nous n’allons pas nous arrêter sur les multiples déplorations qui ont accompagné la démocratisation de l’école. Tous les prétextes sont bons pour réveiller les Cassandre, plus sensibles aux pseudo-régressions qu’aux évolutions.

Mais, des questions affleurent, depuis quelques années déjà, qu’il est temps de poser :

-          L’enseignement du français est-il encore un levier démocratique ?

-          A quelles conditions peut-il l’être ou le redevenir ?

-          Comment la classe prend-elle aujourd’hui en compte les pratiques culturelles des élèves ?

-          Les enseignants et les élèves peuvent-ils encore se rencontrer dans leurs pratiques culturelles ?

-          Comment les enseignants ont-ils évolué parallèlement aux transformations des élèves ?

-          Quelles didactiques et quelles pédagogies pour faire face aux nouvelles situations scolaires et sociales ?

-          A quelles conditions un militantisme peut-il renaitre ? Pour quel projet ? Quelles valeurs ?

 

C’est autour de ces questions que nous réunirons pour débattre les 26 et 27 octobre prochains à Paris. Les enseignants de français, de la maternelle à l’université, adhérents de l’AFEF ou non, auront la parole. Pour que notre débat soit riche, nous devons être nombreux. Les conclusions de nos débats compteront pour l’avenir de notre association, mais aussi pour l’avenir de l’enseignement du français, nous en sommes surs !

 

Consultez le programme et pensez à envoyer rapidement votre bulletin d’inscription.

 

Au plaisir de vous retrouver très nombreux les 26 et 27 octobre !

 

                                                                              Viviane Youx, présidente de l’AFEF

 

 

Soumis par   le 01 Septembre 2009