Réforme du bac : il faut réenchanter l'épreuve de français
Alors que la réforme annoncée pour 2021 du bac risque de se faire au mépris de toute concertation réelle, il faut sortir d'une vision figée de l'évaluation du français.
"Le bac 2021 sera présenté en conseil des ministres le 14 février. Et, alors qu’une concertation préalable est prévue, avec des acteurs du monde éducatif, le ministre de l’éducation annonce déjà le 28 janvier sur France Inter les grandes lignes de ce futur bac. Il y reprend les préconisations du rapport Mathiot, rendu public le 24 janvier. « Des choses peuvent se discuter », dit-il… lesquelles ? Et comment ? Sa stratégie depuis plusieurs mois privilégie la communication, et nous attendons toujours la concertation. Les annonces se succèdent, régulières, plutôt par voie médiatique, comme si la surprise continuelle devait nous maintenir dans cet état de sidération qui nous évite de penser. Les médias adorent cette façon de faire, ils n’ont pas besoin de se perdre en conjectures puisque le ministre Blanquer parle : de la semaine de quatre jours, il aurait simplement donné la liberté, au détriment des enfants ; du conseil scientifique qu’il a créé, même si les choix scientifiques sont réduits à leur part la moins éducative.
Et il parle du français, souvent, prône « une très bonne expression en français », s’instaure en défenseur du passé simple, soi-disant menacé ; en pourfendeur du prédicat, soi-disant omniprésent ; en héraut de la syllabique, soi-disant oubliée au profit de la lecture-compréhension ; en sauveur de la dictée, évidemment traditionnelle. Le français est visiblement un de ses thèmes de prédilection, sauf pour le bac, et sans concertation avec celles et ceux qui l’enseignent." Lire la suite sur liberation.fr
Viviane Youx, publié le 7 février 2018.
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