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Réjouissons-nous, "Le niveau des élèves remonte !". Cette déclaration de notre ministre Jean-Michel Blanquer au Journal du dimanche ce 3 novembre devrait nous mettre du baume au cœur. Si, immédiatement, les enjeux de cette formule si facilement ressassée ne nous inquiétaient pas. Et si nous n’allions pas analyser finement les résultats de la DEPP sur lesquels s’appuie cette affirmation, ce qu’a fait Roland Goigoux (Évaluations 2019 : des silences qui en disent long) : l’écart entre les élèves en REP+ et les autres ne s’est pas comblé, le déploiement de moyens n’a pas porté ses fruits, « parce que l’abaissement des effectifs ne s’est pas accompagné d’une modification significative des pratiques pédagogiques ».
« La France […] a maltraité les maitres. » Et c’est bien ce mal-traitement qui éclate au grand jour depuis un mois. Il aura fallu un suicide accompagné d’une lettre de dénonciation pour que la France prenne conscience que son École va mal, que les enseignant·e·s souffrent, ce que la presse dénonce unanimement comme « un malaise ». Même le Ministère s’en émeut désormais, mais avec quelles réponses ? Nous avons déjà fréquemment dénoncé des choix scientifiques qui privilégient l’efficace, l’individuel plutôt que l’humain et le collectif. L’évaluation est utile, elle fait partie du processus pédagogique, mais encore faut-il qu’elle y soit intégrée et s’adosse à des pédagogies porteuses d’humanité, d’équité et d’éducabilité.
Or, la liberté pédagogique a été sérieusement écornée par le désaveu affiché par le ministère d’un certain nombre de chercheurs, et par une accumulation de tâches et de réformes qui accablent le quotidien, au détriment de ce qui devrait être le cœur de notre métier, enseigner et accompagner la réussite de nos élèves.
En primaire, le focus porté sur les dédoublements a caché la forêt des difficultés quotidiennes. Au collège, les programmes juste mis en place ont été détricotés pour redonner un peu « d’ordre ». Au lycée professionnel, les programmes se renouvèlent correctement, et progressivement – fait exceptionnel actuellement – mais avec une diminution horaire qui interroge sérieusement sur le niveau de culture générale que l’on prétend assurer. Au lycée général et technologique, l’organisation modulaire est en train de tuer le collectif, l’absence de maths dans le tronc commun ouvre la porte des inégalités pour la poursuite d’études (les élèves de collège comprenant déjà qu’ils peuvent se désintéresser des maths puisqu’ils pourront faire l’impasse au lycée). Et les programmes de français sont tellement pléthoriques et dirigistes qu’il faut une motivation et une énergie démesurées pour continuer à enseigner comme la recherche et les expériences convaincantes nous y engagent.
C’est de cette question que nous traiterons à la prochaine rencontre de l’AFEF, le 30 novembre, en collaboration avec le collectif Lettres vives : « Nouveaux programmes de français au lycée : Comment faire ? Pour quoi ? ». Nous vous attendons pour échanger sur vos expériences sur l’enseignement de la littérature et de la langue, vous repartirez probablement avec quelques idées nouvelles qui vous permettront de tenir debout !
Viviane Youx
Journée AFEF-Lettres vives - Nouveaux programmes de français au lycée : Comment faire ? Pour quoi ? 30 novembre - Paris
Avec Mathieu Billière, Isabelle Henry, Françoise Cahen, Jean-Michel Le Haut, Karine Risselin, Carole Amsellem, Armelle Sibrac et Isabelle de Peretti
Lire le programme
S'inscrire (gratuit pour les adhérents 2019 ou 2020)
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15 novembre - "Pour des sciences en français et dans d'autres langues", colloque international DGLFLF, Institut de France, Paris
21-22 novembre - L'oeuvre et l'extrait, lire la littérature à l'école. INSPE de Versailles, Université de Cergy-Pontoise, Site de Gennevilliers
23 novembre - Forum des enseignants innovants, Salon de l'éducation, Paris, Porte de Versailles.
29 novembre - Lire et comprendre en FLE, PUG et Hachette FLE, CUEF de Grenoble
30 novembre - Nouveaux programmes de français au lycée : comment faire ? Pour quoi ? Journée AFEF, Paris
4 décembre - Enjeux théoriques et pratiques de la médiation culturelle pour l'éducation - Journée d'étude France-Brésil, Université de Cergy-Pontoise, site de Gennevilliers
7 décembre - Faire court, théories du récit bref, Lecture des Fables de La Fontaine - Université du Mans
Ressources audiovisuelles : L'oral par l'improvisation théâtrale - Réseau Canopé
Ressources et accompagnement : Nouveaux programmes - Réseau Canopé
Baccalauréat de français : un programme de 12 œuvres imposées ? NON MERCI ! (pétition fermée)
"La production d'écrits des élèves en éducation prioritaire", Rapport 2018-2019 de l'observatoire des pratiques en éducation prioritaire (CAREP Académie de Créteil
Appel à contribution littéraire - Le dispositif Florilège de l'Académie de Montpellier - FLORILÈGE 2019-20 en partenariat avec la FIPF
Béatrice Finet. La Shoah racontée aux enfants, une éducation littéraire ? Préface de Pierre Kahn. Note de lecture de Viviane Youx
"Dans cet ouvrage, Béatrice Finet s’interroge sur le traitement qui peut être fait  à l’école de cet événement historique majeur et monstrueux, l’extermination systématique des Juifs d’Europe durant la seconde guerre mondiale, appelée Shoah à la suite du film éponyme de Claude Lanzmann. Elle note la concomitance dans les programmes scolaires entre l’apparition de l’enseignement de la Shoah, et l’institutionnalisation de la littérature de jeunesse. À partir du moment où une injonction est posée dans les programmes de l’école et du collège, l’éducation mémorielle peut-elle être une éducation littéraire ?" Lire la suite
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 Textes et gestes de la maternelle à l'université - Le Français Aujourd'hui n° 205, juin 2019 - Coordonné par Valérie Ducrot et Chantal Lapeyre. Voir le sommaire
Relai de la note de lecture du collectif Lettres vives :
"Le numéro 205 de la revue Le Français aujourd’hui, que nous chroniquons avec retard (mille excuses !), porte sur un sujet peu abordé dans une école héritière du recueillement religieux : ce qu’apprend le corps des élèves.
Plus précisément, les articles de ce numéro présentent des pratiques qui lient l’art de lire, celui d’écrire et celui, peut-être moins attendu, de danser. On ne fera pas ici l’inventaire détaillé des pratiques décrites, mais on peut relever quelques invariants dès lors qu’il s’agit de faire danser en lettres. Le processus présente systématiquement un moment de lecture de textes, un moment d’observation d’une captation de danse, toujours contemporaine, et deux moments d’écriture : d’un texte et de phrases chorégraphiques." Lire la suite
Le Français Aujourd’hui - Lectures analytiques des textes littéraires : du collège au lycée, vers un renouveau des pratiques ? (titre provisoire)
Le Français Aujourd’hui n° 211 – Décembre 2020 « Connaissances et représentations en grammaire » - Coordination : Cécile Avezard-Roger & Céline Corteel
XVème congrès mondial de la FIPF - « Le français langue de partage » - Tunisie Nabeul - juillet 2020
Compar(ais)ons en didactique des littératures - XXIèmes Rencontres des chercheur.e.s en didactique des littératures - 10-12 juin 2020 - Faculté d’Éducation - Université de Montpellier
Appel symposium AMSÉ 2020 - Contenus disciplinaires dans les outils numériques : perspective didactique - 8-11 juin 2020 Buenos-Aires
Appel à varia pour la revue Repères (Recherches en didactique du français langue maternelle - Institut Français de l’Éducation-ENS de Lyon et ENS Éditions)
 L'Auteur dans la classe - Le Français Aujourd'hui n° 206, septembre 2019 - Coordonné par Anne-Marie Mercier-Faivre et Christine Mongenot. "...dans le cadre scolaire, la rencontre avec celui ou celle qui a créé une œuvre que les élèves ont déjà fréquentée, voire travaillée de manière très approfondie avec leur enseignant, est désormais inscrite dans les pratiques ordinaires ; elle a en tout cas largement perdu de son caractère exceptionnel, même si cette venue garde quelques traces cérémonielles, la sacralisation de l’auteur n’étant pas totalement obsolète. Quels sont donc les facteurs susceptibles d’expliquer cette institution- nalisation ? Ils sont de natures très diverses et l’on doit sans doute, pour considérer ce qui est devenu une pratique « scolaire », élargir la vision pour considérer quelques évolutions contextuelles qui ont pu favoriser sa diffusion et sa pérennisation." Voir le sommaire
 Sujets à émotions, Les Cahiers pédagogiques n° 566, novembre 2019 - Dossier coordonné par FLORENCE CASTINCAUD ET JEAN-CHARLES LÉON
« Même si les émotions et le vécu font partie du processus d’apprentissage, le sujet doit les dépasser pour devenir sujet apprenant ou enseignant. Quels moyens didactiques et pédagogiques permettent de surmonter ces peurs d’apprendre ou d’enseigner ? Comment se former pour prendre conscience des affects dans la classe ? »
A paraitre prochainement : Dépasser la violence... Apprendre - Dialogue n° 174, revue du GFEN, octobre 2019
Écrire, prescrire, interdire : les professionnels face à la littérature de  aujourd'hui, Christine Mongenot & Sylviane Ahr (éds). En vente sur le site de l’AFEF - Bon de commande « L’émergence d’un champ de recherche pluridisciplinaire autour de la littérature de jeunesse est un phénomène que le colloque organisé en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France en juin 2011 a clairement confirmé. Cette rencontre, dont il a été rendu compte dans un ouvrage collectif, a révélé le foisonnement des travaux de recherche consacrés à la littérature de jeunesse, en particulier depuis son introduction dans les programmes d’enseignement de l’école primaire, ainsi que la multiplication des espaces de formation, des manifestations scientifiques et des publications qui lui sont désormais consacrés. Mais si l’on veut dépasser ce premier constat, déjà bien étayé, comment expliquer ce développement exponentiel de discours et de pratiques sociales, culturelles et scolaires autour de cet objet aux enjeux historiquement éducatifs ? On ne peut désormais se contenter d’observer et de recenser ces discours et ces pratiques hétérogènes, qui se développent dans des sphères professionnelles diverses et reposent sur des savoirs de référence eux-mêmes plus ou moins éclectiques. ».......
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